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La Tagua - L' ivoire végétal

La tagua provient d'un palmier qui poussent dans des forêts denses et ombragées, au flanc des vallées, entre 300 et 1200 mètres d'altitude. On le trouve au cœur de la forêt amazonienne en Equateur, en Colombie, Pérou. Et dans d'autres pays du monde aussi. Lorsque les fleurs s'épanouissent, elles dégagent un parfum suave qui embaume toute la contrée. Avant de mûrir, le fruit de ces palmiers contient un lait sucré que les Indiens apprécient. Puis cet albumen se durcit pour devenir l'ivoire végétal, que l'on nomme enfin "tagua". Les graines sont en fait des gousses. Elles possèdent une première coquille dure qui se détache rapidement et puis une deuxième coquille qui colle à la graine. C'est en retirant cette dernière que l'on obtient la boule d'ivoire végétal.
Lorsqu’elles sont mûres, les indiens les ramassent. La pulpe jaune, qui entoure la graine, au goût agréable, est parfois commercialisée sous forme de boisson. Les arbres produisent chaque année environ 20 kilogrammes de graines, parfois beaucoup plus. C'est à peu près le poids des défenses récupérées sur un éléphant de 6 tonnes...
Les Indiens consomment aussi le bourgeon terminal de ce palmier et se servent de ses immenses feuilles (jusqu'à 6 mètres de long) pour recouvrir leurs huttes. Dès le moment de sa découverte par les Européens, l'ivoire végétal connaît un certain succès. On exploite quelques espèces de palmier à ivoire, en particulier le Plgytelephas macrocarpa, dont les fruits peuvent atteindre 25 centimètres de diamètre. Pour élaborer un bouton, il utilise seulement 7%, le reste, qui représente 93%, est utilisé de plusieurs façons. D’abord, le résidu moulu en poudre sert comme aliment pour les animaux, les coquilles comme combustible. Par exemple, la peau de la tagua s’utilisait pendant très longtemps pour paver les rues. La production total de tagua dans le pays est de 100 000 tonnes : 50 000 à Manabi, 30 000 à Esmeraldas, 20 000 dans la Cordillère des andes. Autour de 35 000 personnes travaillent pour la tagua, 10 000 à Esmeraldas, 5 000 dans d’autres provinces.
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Grâce à l'action de quelques associations motivées, en particulier Robin des Bois en France, l'ivoire végétal a fait sa réapparition en Europe. En 1968, quelques fabricants italiens ont visité l’Equateur pour la réactivation du commerce de la tagua, qui présente l’avantage d’être un produit naturel, et une véritable alternative à l'ivoire naturel. De plus, un bouton en tagua est unique, la nature ne fait pas deux graines identiques, comment le comparer avec les boutons industriels en plastique ! En effet, depuis certains créateurs de bijoux s'y intéressent, comme Christian Dior, Yves Saint Laurent, Valentino, Versace, Ginocchietti, et se montrent satisfaits de ce très beau matériau, qui présente la particularité de se ramollir si on le laisse tremper trop longtemps dans l'eau. Mais on ne trouve à présent sur notre continent que des noix de la taille d'un oeuf au maximum. Les grosses ne nous parviennent pas et nous devons nous contenter de petits objets. C'est pourtant dans ces billes sans prétention, et surtout dans notre volonté commune que repose l'avenir des éléphants ! Le Kenya compte ses éléphants avant la reprise du commerce d'ivoire. Si la Tagua représente bien souvent un revenu économique important pour de nombreuses communautés et une source de développement potentiellement très importante (commerce équitable...) elle n'est est pas moins, quoi qu'on en dise, une véritable alternative à l'ivoire naturel, on ne le dira jamais assez...
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Tagua World et l'Ivoire Végétale

3 commentaires:

esther a dit…

wow, je ne savais meme pas que ça existait! c'est absolumment fantastique! c'est tres tres jolie et aucun animal en est mort...quelle super nouvelle!!!!

Anonyme a dit…

On ne fait pas que des attrape-poussière avec la tagua.
On fait de très jolie bijoux aussi.

www.vertara.com

Alex a dit…

Oui, c'est vrai, merci pour le lien !