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Des organes humains sur une puce : La fin des tests de médicaments sur les animaux ?

Même le réalisateur de la saga Retour vers le Futur n’y avait pas pensé… Nous sommes en 2015, et vous pourrez bientôt vous balader avec un cœur humain microscopique dans la poche, ou du moins, si vous êtes chercheur en pharmacologie ! Et ce, grâce au BOC, une nouvelle technologie qui permet de reproduire les organes de notre corps sur une puce, afin de tester des médicaments.




Cette innovation est soutenue par l’Union Européenne et vient de recevoir le Prix du meilleur produit design de l’année 2015. Imaginé par les biologistes Donald Ingber et Dan Dongeun, de l’Institut Wyss de l’université de Harvard, le « Body-On-a-Chip » (BOC), est l’aboutissement de sept années de recherches et semble être l’avenir de la pharmacologie.

Des organes humains à l’échelle microscopique

Le BOC est une puce en silicone mi-artificielle mi-biologique. Elle est translucide, à double face, et sa taille ne dépasse pas celle d’une clé USB. Son système permet de recréer un environnement propice aux simulations d’infections dans le corps humain : le BOC renferme du sang (ou un liquide qui en imite l’action), et possède de minuscules canaux faisant office de vaisseaux sanguins, reproduisant artificiellement les pulsations du cœur. Ainsi, les scientifiques peuvent injecter les cellules bactériennes et les médicaments à tester dans les différents canaux, puis, tout simplement observer ce qu’il se passe au microscope avec les globules blancs1.

La fin des tests de médicaments sur les animaux

A chaque organe humain correspond une puce avec des cellules vivantes homologues. Cela permet de réaliser des tests plus précis et beaucoup plus vite qu’à l’habitude. Mais au-delà des gains de temps et d’argent pour l’industrie pharmaceutique, cette innovation permettrait d’arrêter tous les tests de médicaments sur les animaux et donc d’épargner, chaque année, des millions de vies. Une avancée scientifique non négligeable aussi parce que, comme l’explique la biologiste Géraldine Hamilton, « des différences biologiques fondamentales persistent entre humains et animaux ».





Une commercialisation prévue en 2016

« Malgré les nombreuses possibilités qu’offre cette technologie, elle n’en est qu’à ses balbutiements, de nouvelles recherches sont encore nécessaires avant qu’elle ne soit utilisée de manière systématique », estime le Dr Anthony Holmes du Centre national anglais pour la fin des expérimentations animales (NC3Rs).

La start-up Emulate prévoit tout de même le lancement de la puce pour l’année 2016. Elle espère ensuite pouvoir recréer un corps artificiel complet en associant chacune des puces entre-elles.


Source : Néoplanète

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